Terreur: Paris ne cède pas!
Chers lecteurs, au moment où nous écrivons ce post, Paris enregistre plus d'une centaine de victimes (décès et blessés) d'une attaque terroriste à plusieurs fronts (au moins 7: Stade de France, Bataclan, Bd Voltaire, rue Bichat, Av. de la République, Bd Beaumarchais et rue Charonne)! Le Président français a décrété l'Etat d'Urgence! La France n'est pas en crise, elle est en guerre contre la terreur plus que jamais. Le monde entier réagit avec solidarité! La situation reste confuse. Plusieurs attaques simultanées se sont déroulées à Paris, avec diverses modes opératoires (attaque kamikazes, attaques à la kalachnikov, prise d'otage, etc.). Les commanditaires ne sont toujours pas connus mais des soupçons demeurent, notamment sur DAESH (ISIL). Le monde est ce soir une fois de plus en guerre contre l'intolérance et la terreur. L'assaut donné par les forces spéciales au Bataclan où une prise d'otages était en cours, a fait un bilan d'une centaine de morts. D'après les témoignages recueillis de victimes (itélé), ce sont des terroristes musulmans qui seraient à l'origine desdites attaques.
Nous sommes chez Strategeo, de tout cœur avec les victimes de ces actes barbares! Que les âmes des personnes décédées reposent en paix. Nous exprimons également notre profonde admiration pour les forces de police, les forces spéciales, les pompiers, les militaires mobilisés en ce moment pour déjouer d'éventuelles attaques mais aussi pour protéger les populations. D'ailleurs l'Armée est déployée dans la capitale française, signe d'un état d'urgence effectif et les aéroports sont fermés.
Une fois de plus, nous réitérons pour ce qui concerne les pays africains, qu'une certaine fermeté soit de rigueur dans la lutte contre le terrorisme. Ce qui se passe à Paris pourrait bien arriver dans une capitale comme Dakar ou Abidjan. Il faut, à l'instar du Président Macky Sall, que les autres chefs-d'état soit sans ambiguïté dans leurs condamnation et leur lutte contre les mouvements extrémistes de tout type. Le courage du président sénégalais est exemplaire, notamment du fait de sa stratégie de lutte contre le terrorisme. Il a multiplié des arrestations et ouvertement déclaré la guerre à ces groupes extrémistes. L'heure n'est plus à l’hypocrisie, mais bel et bien à l'action. Nous avions dans plusieurs articles précédents, souligné l'urgence de la concertation et du renforcement des moyens de lutte et d’anticipation de la menace. Où en sommes-nous aujourd'hui? Quel bilan de cette mobilisation nationale et régionale contre la terreur? Nous constatons que le Sénégal, le Nigeria et le Tchad demeurent à la pointe de cette lutte éprouvante, pour ne citer que ceux-là.
Les pays africains sont-ils capables pour les plus exposés, de faire face à cette menace qui implique des capacités en matière de guerre urbaine? Bien plus que les moyens, les capacités des hommes ont-elles été renforcées? La formation anti-terroriste a-t-elle été effectivement au cœur de la coopération bilatérale avec les pays occidentaux? Avons-nous aujourd'hui des moyens de renseignement conséquents et adaptés à la menace? Les plans d'urgence et de mobilisation des forces nationales en cas de péril (état d'urgence) sont-ils régulièrement mis à l'épreuve dans des simulations et exercices?
Toutes ces questions convergent vers le "talon d’Achille" de nos pays africains, à savoir: Le déficit d’anticipation et de planification. Pire, ces questions se heurtent aux choix souvent faits, qui ne correspondent à aucune stratégie nationale de lutte anti-terroriste, cohérente lorsqu'elle a le mérite d'exister. La mise en oeuvre des dispositions retenues dans bien des cas, reste timide faute de ressources financières allouées à la sécurité et la défense de ces pays. Il est temps qu'en Afrique sub-saharienne, l'on passe des conférences et forum à l'action. Il n'y a plus de réflexion à mener, mais bien une action urgente et concertée à entreprendre.
Enfin, l'une des conséquences sociales de ces attentats, est sans surprise la stigmatisation des populations musulmanes en France et ailleurs qui malheureusement sont souvent victimes de l'amalgame et de ambiguïté qui règne autour du terrorisme. Les positions risquent une fois de plus d'être rigides, l’intolérance risque de gagner du terrain et la division se creuser. Dans l'attente des résultats de l'enquête, qui nous situera davantage sur les commanditaires et les revendications, nous demeurons solidaires des français et des victimes de ce vendredi 13 novembre 2015. Nous saluons aussi la mémoire de toutes les victimes d'actes terroristes en Afrique et dans le monde.
Vive la Liberté! Non à l'obscurantisme!